Barcelone n’est plus à présenter mais avez-vous entendu parler de ces histoires assez drôles et intrigantes que la ville détient depuis de très nombreuses années ? Découvrez tous les secrets cachés de la deuxième ville la plus populaire d’Espagne.
La Sagrada Familia plus longue à construire que les pyramides égyptiennes
Le monument le plus populaire de Barcelone est en construction depuis 1882. C’est Antoni Gaudí qui en est l’architecte principal. Il meurt en 1926 mais avait précieusement confié ses souhaits et les plans à d’autres architectes pour prendre la relève. Il savait ce qu’il voulait pour la basilique et ne voulait qu’aucun plan ne soit changé. Aujourd’hui encore, les travaux font partie intégrante de la basilique et continueront de l’être jusqu’en 2026, date communiquée par la mairie de Barcelone. Cette année correspond avec les 100 ans de la mort du premier architecte : coïncidence ou juste ironie du sort ? En tout cas, on espère pouvoir assister à cette fin de chantier, d’ici 3 ans. Même si depuis l’annonce de la date, le Covid a fait son entrée et les travaux stoppé pendant plusieurs mois. En comparaison, selon certains égyptologues, les pyramides égyptiennes auraient été construites en 10 ou 20 ans. Vraiment peu lorsque l’on voit l’avancée de la Sagrada Familia, 150 ans plus tard…
La Tour Eiffel devait être à Barcelone
En 1888, Gustave Eiffel a pour projet de construire la fameuse tour métallique que l’on connaît tous : la Tour Eiffel. Cette même année se tient l’exposition universelle de Barcelone, événement où des projets sont présentés à la mairie pour but d’améliorer la ville. Gustave Eiffel s’y rend et présente alors son projet. Après réflexion, la mairie décide de ne pas y donner suite : ils trouvent cette idée étrange, beaucoup trop onéreuse et ont peur que cette tour métallique abîme le paysage et que les habitants ne l’aime pas. L’année d’après, se tient l’exposition universelle de Paris, il retente alors sa chance mais se donne plus de moyens : il contacte alors les journaux, paye pour faire de la publicité et arrive à faire parler de lui et de son projet. C’est une grande réussite pour lui, car, nous le savons tous, la mairie de Paris accepte le projet et l’aventure commence ! Aujourd’hui, c’est l’un des monuments les plus connus et visités au monde avec 7 millions de visiteurs par an. Merci Gustave !
Une St Valentin très spéciale
On le sait tous, le 14 février, jour de la Saint-Valentin, est la date mondiale des amoureux. À Barcelone, il en est autrement. C’est le 23 avril que l’on célèbre ceux qui s’aiment mais aussi la culture. La tradition lors de cette fête veut que les hommes offrent une rose aux femmes et les femmes un livre aux hommes. Ce jour si précieux pour les catalans, c’est la Sant Jordi, autrement dit la Saint-Georges. Il est le saint patron de la Catalogne. C’est en 1436 que l’on fête cet homme pour la première fois et depuis rien a changé, c’est toujours le même refrain. Chaque année, des stands de roses et de livres font place dans les rues Barcelonaises, certains auteurs sont même présents pour dédicacer leurs œuvres. L’UNESCO considère cette date aujourd’hui et depuis 1995 comme la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, date à laquelle 3 grands auteurs sont morts en 1616 : William Shakespeare, Miguel de Cervantes et Inca Garcilaso de la Vega.
Des plages artificielles
Avant les belles plages de Barcelone que nous connaissons, le bord de mer était uniquement bordé d’industries locales et l’eau ne donnait pas vraiment envie de s’y baigner. Pas très charmant, donc. C’est en 1992 et à l’approche des Jeux Olympiques (que Barcelone organisait) que la ville a décidé de créer des plages artificielles afin d’accueillir les très nombreux visiteurs prévus. Ils ont alors assaini les eaux, réaménagé les plages, modifié les usines et la ligne de chemin de fer pour y faire une balade en bord de mer de 5 km, plutôt réussie ! Le sable aurait été importé d’Égypte et doit parfois être rechargé et les palmiers proviennent également d’autres pays. Tout ce qu’il faut retenir c’est que Barcelone est devenue Barcelone grâce aux Jeux Olympiques 1992. Apparemment, avant cette date les offices de tourisme ne conseillaient pas aux touristes d’y voyager. Un pari plutôt concluant lorsque l’on apprend que Barceloneta a été élue meilleure plage urbaine du monde selon le National Geographic.
Des oiseaux importés
Les perruches vertes, appelées aussi perruches moine, que l’on voit partout à Barcelone ne sont pas originaires d’Europe mais d’Amérique latine. C’est en 1975, que l’on en aperçoit pour la première fois, quelques années plus tard elles deviendront partie prenante du paysage barcelonais et aujourd’hui on n’en compte pas moins de 7 000. Mais comment sont-elles arrivées ici ? Leur arrivée en Europe n’est pourtant toujours pas claire et plusieurs hypothèses sont racontées. Persuadés qu’elles n’ont pas fait leur chemin seule depuis l’Amérique du sud, les habitants penchent pour l’hypothèse du zoo. Selon eux, ces petits perroquets se seraient échappés du zoo où ils avaient été transportés, ou du bateau qui les emmenaient en direction de ce parc. D’autres penchent tout simplement pour un animal domestique enfui de sa cage et se reproduisant depuis des années… En bref, c’est un mystère non résolu qui fait parler de lui dans la capitale catalane.
Le parc Güell était à l’origine un projet immobilier
L’un des monuments très connus de Barcelone n’était pas sensé être un parc à l’origine. Aux alentours de 1900, Eusebi Güell veut créer une cité-jardin, très en vogue au Royaume-Uni. Pour cela, il achète un terrain et fait appel au grand architecte du moment, Antoni Gaudí pour lui confier le projet. Il prévoyait d’installer sur sa nouvelle acquisition une soixantaines de maisons, ainsi qu’une chapelle. Le projet tomba à l’eau à cause du coût des constructions mais aussi un enthousiasme non partagé par les investisseurs de l’époque. Les deux associés ont alors dû abandonner leur projet, à leur grand désespoir. Deux maisons seulement ont pu y être construites, ainsi que le parc. C’est en 1914 que toutes les constructions prirent fin et une dizaine d’années après, le parc revient à la ville de Barcelone. Les maisons furent mises en vente et Gaudí en acheta une afin d’y passer la fin de sa vie. Aujourd’hui, l’ancienne maison du grand architecte est un musée que l’on peut visiter.
Écusson du Barça dans l’une des églises
Fait assez étonnant, amusant mais vrai : on peut voir l’écusson de la célèbre équipe de football barcelonnaise dans l’une des églises de la ville. Et c’est dans la basilique de Santa María Del Mar que l’on peut le voir. Il y a, bien-sûr, une histoire derrière ce vitrail aux couleurs du FC Barcelone. Lors de la guerre civile, l’église est victime d’un incendie, qui dure plus d’une dizaine de jours. En 1960, la ville décide de restaurer les vitraux entièrement dévastés par le feu. L’équipe de football décide alors d’aider à la reconstruction et devient le sponsor en participant aux frais financiers. Ils donnent environ 100 000 pesetas (monnaie espagnole de l’époque). Comme ils ont beaucoup aidé à la réparation et qu’ils étaient donateurs, ils ont eu le droit de marquer cette époque au fer rouge sur l’église en incluant leur logo sur les vitraux de la basilique.
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